Nous venons de faire d’une pierre deux coups! Alors que nous étions à négocier pour obtenir une couverture d’assurance pour Oxalis Borealis, il est devenu évident que notre formation intensive ne pouvait compenser notre manque d’expérience en haute mer. En parallèle, nous cherchions une excuse pour aller visiter le chantier naval en France et voir notre bateau en construction. Par conséquent, lorsque l’occasion s’est présentée de traverser l’Atlantique Nord sur un catamaran similaire au nôtre, avec une destination en Bretagne située à quelques heures de route du chantier naval Nautitech, nous avons sauté sur l’occasion. De plus, le frère d’Isabelle s’est joint à nous, de sorte que nous puissions avoir un troisième membre de la famille compétent en haute mer.
Cette nouvelle expérience est la conséquence directe de notre difficulté à trouver un assureur qui nous couvrirait adéquatement pour traverser l’Atlantique vers les Caraïbes cet automne. Initialement, ils demandaient quatre personnes supplémentaires à bord de notre bateau, ayant toute une expérience antérieure en haute mer pour la traversée Canaries – Martinique. Trois lits pour six personnes pendant trois semaines sur un petit bateau… C’était hors de question. Cela sonnait en réalité comme un risque supplémentaire pour nous, sinon pour l’assureur. Notre démarche est compliquée par le fait qu’il n’est pas facile de trouver une assurance « offshore » au Canada. Les assureurs européens, historiquement plus expérimentés dans ce domaine, ne sont plus autorisés à assurer des bateaux non européens… Et bien qu’il y ait un peu plus de choix aux États-Unis, nous avons choisi de faire affaire avec un courtier local, à tout le moins initialement.
Ainsi, 13 jours et 1 200 milles marins plus tard, nous pouvons affirmer que cette nouvelle expérience sera inestimable pour nous sentir plus à l’aise avec notre propre bateau en plus de nous rendre un peu plus désirables pour les assureurs.
Meilleur qu’au début… Isabelle et ses dauphins Notre seule prise du voyage…
Nous avons appris quelques leçons sur le chemin. Je pensais que j’étais immunisé contre le mal de mer et Isabelle s’inquiétait de ses propres épisodes occasionnels; nous savons maintenant ce que c’est (c’est horrible!), et plus important encore, que les symptômes disparaissent après un jour ou deux. Nous avons apprécié la présence d’un skipper expérimenté à nos côtés pour vivre pour une première fois les émotions d’un catamaran qui se frappe aux vagues et se balance dans la houle. Nous nous serions sérieusement interrogés sur l’intégrité de notre bateau si nous avions entendu de tels bruits et vibrations sans expérience préalable. Nous serons également beaucoup plus à l’aise pour établir la routine des longues traversées sur Oxalis Borealis, en particulier pour ce qui est de croiser des corridors de cargos et des zones de pêche achalandées, ce qui peut être assez intimidant au début. Nous avons vu une multitude de dauphins, dont certains nous regardaient clairement et jouaient sous nos yeux et avons aussi aperçu plusieurs baleines. Après le mal de mer initial qui nous a fait douter de notre choix, nous pouvons maintenant confirmer que c’est la vie que nous recherchons.

Nous remercions sincèrement Jean-Luc Bourret, un skipper français expérimenté, et son bateau «Motu», un Nautitech 40 original de 2003 (coque # 1!), qui nous ont embarqué pour leur traversée de Ponta Delgada, des Açores au Croisic , France. Nous avons également trouvé un véritable ami en Willy, l’autre membre français de cet équipage qui a généreusement accepté d’être submergé par trois Canadiens français pendant près de deux semaines.
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Commentaire
Allô ! Très intéressant le site Isabelle et Martin ! Bons préparatifs pour la suite 😉